La santé de demain va de pair avec la RAC
L’optimisation de l’itinéraire clinique d’un patient fragile qui a besoin d’une intervention chirurgicale est une des clés de la santé de demain. imad l’a bien compris en sélectionnant la réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) – aussi appelée Fast Track – parmi les 21 premières actions stratégiques de Cap’139. Retour avec Béatrice Konrad, cheffe du projet, sur les enjeux et objectifs de cette collaboration imad-HUG.
Quel est l’objectif de la RAC ?
Nous souhaitons fluidifier le réseau de soins afin d’optimiser la récupération post opératoire des patients dits “fragiles”. Une meilleure coordination des itinéraires cliniques et des programmes de RAC s’avère pour cela nécessaire. Cela sous-tend que nous collaborions de manière étroite avec les médecins de ville, les physiothérapeutes et les hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Quel sera le rôle de imad dans le cadre ce projet ?
De la livraison de repas aux soins infirmiers, les patients fragiles sont parfois déjà suivis par imad. Lors de leur hospitalisation pour une intervention chirurgicale, les HUG n’ont pas connaissance de ces soins déjà mis en place par notre institution. Nos systèmes informatiques actuels ne sont en effet pas compatibles. L’optimisation des échanges d’informations entre les différents partenaires du réseau de soins nous permettra d’augmenter l’efficience de nos prises en charge. Dans un premier temps, nous allons devoir définir ensemble le profil de ces patients « fragiles ou complexes »
Nous devrons ensuite définir quels sont les actes de soins à mettre en œuvre afin d’améliorer la santé de ces patients en vue de leur opération. Tout un travail en amont devra donc être effectué. Ces actions de soins avant l’opération garantiront une meilleure récupération postopératoire. imad pourrait, par exemple, prodiguer des soins nutritionnels et diététiques avant une intervention sur un patient dénutri. Un partenariat existe déjà entre le service d’orthopédie des HUG et imad concernant les prises en charge des prothèses de hanche. Les ergothérapeutes imad sont dans ce cadre sollicités pour mener des actions en phase préopératoire comme l’amélioration de l’ergonomie de l’appartement du patient ou l’identification des zones à risque de chute. Ces derniers peuvent également intervenir après l’opération à son domicile, à sa demande ou à celle du chirurgien.
imad aura également un rôle important à jouer dans la phase de réadaptation du patient. Aujourd’hui, quand un patient fragile s’apprête à sortir de l’hôpital après son opération, il est souvent transféré dans un institut de réhabilitation. Le nombre de places étant limité, il arrive malheureusement qu’il reste hospitalisé dans l’attente qu’une chambre se libère. C’est là que imad pourra intervenir en facilitant la réadaptation à domicile. De cette manière, le patient pourra rentrer directement chez lui après sa chirurgie.
Pouvez-vous nous dire à quel stade en est le projet ?
Financé par la Direction générale de la santé, ce projet associe imad aux HUG. Il a débuté en mai 2019 et s’achèvera en mai 2021. Les trois itinéraires cliniques retenus dans ce projet sont ceux de la chirurgie élective (programmée) de la hanche, la chirurgie colorectale et la chirurgie de résection pulmonaire. Nous terminons actuellement la phase d’initialisation. Les premiers groupes thématiques s’attacheront ensuite à définir le concept de fragilité. Dans un second temps, nous identifierons des échelles cliniques permettant d’établir un score. Ainsi, les professionnels seront en mesure de proposer un itinéraire clinique adapté à l’état de santé du patient.